Vouloir bouleverser et mettre les choses dans un ordre différent s’opère-t-il uniquement par l’exaspération qui enfante la colère ? Devons-nous attendre un point de non-retour pour agir ? la révolution prend des formes différentes et germe souvent des mêmes pulsions… Sommes-nous seulement capables d’une révolution ?

Sous ses apparats sociaux, collectifs, politiques, économiques, idéaux, la révolution pourrait être avant tout un retour sur soi.

Au commencement, Une révolution personnelle… Revenir en soi, bouleverser les codes et les croyances acquises et imprimées, être en mesure de se retrouver pour pouvoir brandir le droit et l’évidence de sa pleine individualité, et être en mesure de se poser au cœur du monde en toute quiétude. Seulement l’esprit est souvent soumis aux perceptions qui œuvrent au profit des interprétations, des leurres, et des illusions…

Un aller-retour en soi pour pouvoir s’armer le plus sereinement possible. Apprendre de nouveaux chemins éclaircis pour amener le changement sans douleurs, sans cris, et sans violence  au sein du monde. Un voyage qui ne peut se faire seul, où le guide devient guidé, où le professeur apprend de l’élève, où la douceur calme les troubles, où le mensonge n’a plus de place, où la pudeur laisse place à la spontanéité… Affronter ses démons pour en faire ses alliés, éclaircir ses rêves pour en faire une réalité, choisir son parcours sans l’imposer…

Une marche vers l’intérieur. Une balade dans un univers intime. Une rencontre de la richesse des cultures. Un voyage nécessaire pour créer sa révolution. Se sentir alors prêt à revendiquer autrement, agir autrement, manifester autrement. Et exprimer assurément. Ne pas croire que la révolution n’est qu’un mirage. En faire une nécessité collective. Constructive.

Tenter l’apaisement pour influer le respect. Danser pour se faire entendre. Et danser encore…